Les habitants de Gatumba traversent des périodes difficiles causées par les inondations qui frappent le long du Lac Tanganyika .S’y rendre par voie routière communément appelée Chaussée d’UVIRA, permet de découvrir une scène de désolation où une montée spectaculaire des eaux atteignant un niveau plus élevé. Les limites du lac Tanganyika sont déplacées à plusieurs mètres à l’intérieur de la terre. Des embarcations naviguent comme si c’était un lac naturel. Des milliers de litres d’eau stagnent. Des murs de maisons se fissurent à cause de l’humidité. Des tentes sont érigées de partout et même des maisonnettes installées au-dessus des eaux. L’urgence est de mise pour aider ces victimes des inondations.
Les étudiants remettent des vivres au Representant de Caritas de la Paroisse Gatumba
Une âme charitable qui s’inspire de la mission communautaire de l’Université des Grands Lacs apparait aux yeux des habitants coincés au milieu des courants d’eaux. Des étudiants de l’UGL, département de Psychologie Clinique et Sociale et de l’Institut de Travail Social ont pu collecter une petite quantité de vivres qu’ils ont remis ce Jeudi 17 Mai au représentant de Caritas dans la paroisse Gatumba. Une lueur d’espoir pour le curé de la paroisse Gatumba qui, du matin au soir voit une population en détresse venir quémander auprès de son bureau.
Les victimes des inondations témoignent.
Emmanuel NDARUZANIYE, catéchiste de la paroisse Gatumba raconte la succession des événements depuis 1995 l’époque où les choses semblent normales. « C’est à partir de 2020 que les inondations commencent à envahir les terres sèches causées par le débordement de la rivière Rusizi et se versent dans les champs et parcelles. Du jour au jour, la montée des eaux devient de plus en plus préoccupante et oblige les habitants à déménager »explique-t-il. Hébergé provisoirement dans l’enceinte de la paroisse Gatumba avec sa famille, ils ne savent pas à quel saint se vouer. Espoir de retrouver les maisons devient minime. De l’autre côté, le curé de la Paroisse trouve absurde les recommandations demandant aux habitants de quitter la zone plutôt que de construire une digue de protection sur la rivière Rusizi comme annoncé.
Impact du changement climatique sur l’équilibre psychique
Des abris de fortunes sont installés partout. Les cultures sont sous l’eau. Les inondations ravagent tout au passage et poussent les habitants à vivre dans des mauvaises conditions. Ce qui provoque des situations d’instabilité mentale. Venir en aide aux victimes des inondations pour les étudiants de psychologie clinique et sociale et de l’institut du travail social de l’UGL ne serait pas seulement une activité caritative mais aussi une occasion d’apprentissage pratique de la notion de résilience. L’expérience vécue par les habitants dans ces zones demande un grand équilibre psychique dans ces dures épreuves. Echangeant sur la résilience pendant ces périodes des inondations, ces étudiants comprennent bien ce qu’ils avaient appris entre les quatre murs. De petites paserelless pour rejoindre les habitations
Abbé Savin NDEREYIMANA, Doyen de la faculté montre les conséquences possibles dont l’anxiété et la dépression si l’équilibre psychique n’est pas intact.