Une conférence publique centrée sur la nutrition s’est tenue vendredi 1er décembre 2023 au campus Saint Michel de l’Université des Grands Lacs, UGL en sigle. Les conférenciers Professeur NIYONGABO Aloys, Docteur d’Etat-ès-Sciences Biochimie métabolique et Nutrition Humaine, et M. MUGISHA Alain Désiré, doctorant à l’université de Yaoundé, spécialisation en sécurité alimentaire et nutritionnelle, ont respectivement présenté les thèmes : « Les nutriments cellulaires essentiels : une thérapie de prévention et de complémentation » et « La malnutrition : Quel état des lieux au Burundi ? ».
Les deux conférenciers : M. MUGISHA Alain Désiré à gauche et Professeur Aloys NIYONGABO à droite
D’après Aloys, pour bien manger et être en bonne santé, l’être humain a besoin d’une alimentation saine, équilibrée et diversifiée. Cette alimentation doit être en quantité suffisante pour éviter les carences nutritionnelles et adaptée à l’âge, au sexe, à l’activité physique et à l’état physiologique (croissance, grossesse, allaitement, …). Le premier signe d’une carence en nutriments cellulaires est l’apparition d’une maladie d’où les nutriments cellulaires font partie intégrante de la thérapie de prévention de maladies.
MUGISHA Alain Désiré a, quant à lui, présenté les chiffres de l’état des lieux de la malnutrition au Burundi. Selon les résultats d’une enquête nationale sur la nutrition et mortalité au Burundi, les chiffres sont alarmants.1.4 % des enfants souffrent de la malnutrition sévère. A l’instar des autres pays de l’Afrique subsaharienne, la malnutrition constitue un réel problème de santé publique au Burundi. Il vient en deuxième position parmi les pays ayant une malnutrition chronique et un retard de croissance. Cette étude a montré alors que la prévalence de la malnutrition aigüe chez les enfants a baissé en passant de 6,1 % en 2020 à 4,8 % en 2022 au niveau national ; la prévalence de la malnutrition chronique a connu une hausse en passant de 52,2 % en 2020 à 55,8 % en 2022 et la prévalence de la malnutrition chez les femmes a diminué en passant de 3,5 % en 2020 à 2,7 % en 2022.
Selon l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé), la malnutrition peut engendrer le problème de croissance, de développement intellectuel, un affaiblissement du système immunitaire, une plus grande exposition aux maladies et affecte négativement l’espérance de vie.
Cette conférence a été organisée par l’Université des Grands via son Centre de Recherche, d’Innovation et d’Entrepreneuriat (CRIE) et son club d’Economie (CECUGL) en partenariat avec le Centre d’Information des Nations Unies.
NDAYIRORERE Dorine