L’Université des Grands Lacs a organisé ce mardi 1er juin 2022 dans l’une des salles de ladite université une conférence-débat sous le thème « la psychothérapie ». Cette conférence a été animée par Mme Anne MALFAIT, psychothérapeute de nationalité belge et de formation en psychologie clinique et sociale.
La Psychothérapeute Anne MALFAIT en pleine conférence
La conférencière Anne MALFAIT a dit qu’elle vient de temps en temps au Burundi pour travailler au Centre Neuro psychiatrique de Kamenge (CNPK) et au Centre Akamuri à Bujumbura. Elle travaille aussi avec les antennes de l’intérieur du pays comme l’antenne psychiatrique de Gitega et Ngozi. La thérapeute Anne MALFAIT travaille à l’Union Européenne comme consultant dans la justice transitionnelle.
L’approche multidimensionnelle d’un être humain est identique surtout sur la dimension spirituelle et sur la santé mentale, sauf que cette dernière est traitée de manière différente en Afrique qu’en Europe, souligne Mme Anne MALFAIT. En Occident, pour traiter un malade on se concentre sur le patient directement tandis qu’en Afrique on commence à voir la famille du malade pour chercher les antécédents. Lorsqu’on veut mettre un patient en thérapie, c’est le milieu d’appartenance d’un patient qui va repérer un lieu de résilience en Afrique tandis qu’en Europe c’est l’hôpital.
La maladie mentale est une maladie de l’humanité. On peut tous tomber malade. Quand on écoute des personnes traumatisées, il faut écouter les silences car c’est la parole qui soigne. La thérapeute a donné un exemple d’une personne qui commet une violence sur autrui. Cette auteur est aussi traumatisé et déshumanisé.
En Afrique, il y a une culture de la réserve mais ce n’est pas seulement qu’il y a cette culture qu’on se tait. Il faut solliciter cette parole et quand ça parle, ça parle. S’il y a des psychologues et des cliniciens, ce n’est pas pour rien. La clinique la plus simple pour les psychothérapeutes est le counseling. Celui qui fait le counseling doit écouter professionnellement quelqu’un.
Rédigé par
Mme NDAYIRORERE Dorine